Réalité et vérité
Les notions de réalité et de vérité me préoccupent depuis longtemps, j’en parle déjà dans le Guide du bonheur, écrit il y a 20 ans. Mon idée est qu’il n’y pas de réalité objective, car la réalité est une perception, et nos perceptions sont des constructions mentales. C’est notre mental qui crée notre réalité et notre environnement, et non le contraire : une soi-disant réalité objective qui crée nos perceptions. Selon moi, il n’y a pas de vérité absolue dans le monde phénoménal, mais des vérités relatives correspondant à différentes perceptions subjectives qui seraient conditionnées par notre niveau de conscience. Ainsi, le monde que nous percevons dépend de notre niveau de conscience.
C’est entre 200 et 500 (sur une échelle de 0 à 1000) que se situe le niveau de conscience de la grande majorité de l’humanité actuelle. À ce niveau, le monde est perçu comme un monde matériel de la troisième dimension, qui est régit par la causalité, la dualité, la conceptualisation et le temps linéaire (qui s’écoule du passé vers le futur). Un monde qui était considéré par les sages du passé comme une illusion (la maya des hindous ou le samsara* des bouddhistes). C’est un monde égoïste où les hommes se considèrent comme des victimes de ce qu’ils perçoivent comme un monde extérieur dont ils sont séparés, et, en conséquence, un monde de souffrance, d’inégalités et d’injustice.
Les hommes qui sont considérés aujourd’hui comme l’élite de ce monde, et qui le dirigent – les intellectuels, les scientifiques, les experts, les technocrates, les politiciens, etc. – se situent à un niveau de conscience autour des 400. Ce niveau de conscience, c’est le domaine du mental.
Les sociétés qui sont dans ce niveau de conscience ressentent inconsciemment que leurs perceptions ne sont pas fiables, aussi, pour pouvoir continuer à fonctionner dans le monde qu’elles perçoivent, elles s’efforcent de démontrer que ce monde est bien réel. C’est ce que les hommes se sont efforcés de faire depuis quelques millénaires, et de nos jours, c’est ce que s’efforce, à coups de milliards, de faire la science. Elle est devenue la nouvelle religion, même si ce qu’elle parvient à démonter est fondé au départ sur des postulats erronés. Tant qu’on reste dans un certain niveau de conscience, on ne peut pas démontrer la réalité qui y est perçue, puisque la démonstration qu’on essaie d’établir est soumise aux mêmes limitations que la réalité qu’on essaie de démontrer. Mais ces démonstrations, même si elles sont foireuses, permettent à ceux qui sont au pouvoir de le garder et de continuer à s’enrichir, sans se rendre compte que l’argent et le pouvoir sont aussi des illusions propres à ce bas niveau de conscience.
Un exemple, c’est la médecine allopathique, basée sur la croyance qu’il y a des virus qui transmettent des maladies ; celles-ci se manifestent par des symptômes, qu’on peut faire disparaître (temporairement) avec des médicaments chimiques. L’existence et le rôle des ces virus restent discutables. Mais ils sont considérés comme les ennemis publics no 1.
Il semblerait plutôt que les maladies ne viennent pas de l’extérieur, mais du terrain intérieur et de nos pensées (c’est ce qu’affirmait aussi Lise Bourbeau). Mais si on désire renforcer la mentalité de victime des gens, pour pouvoir mieux les contrôler, il faut leur dire que, quand ils sont malades, ils sont victimes de causes extérieures : les virus, la pollution, etc.
Selon les experts qui soutiennent les discours manipulateurs, le virus du Covid est un petit animal volant, qui ne semble pourtant pas avoir d’ailes ; il est très petit, mais ne peut pas passer à travers les mailles d’un tissu beaucoup plus grandes que lui (les masques) ; il ne peut pas voler à plus de 2 mètres (la distanciation sociale) ; il n’est pas capable de voler dans certains lieux, comme le métro ; il est supposé transmettre une maladie, et peut même causer la mort ; mais il existe un miracle (ce qu’affirment curieusement certains scientifiques !) qui pourrait l’éliminer : le vaccin. Ce narratif semble très logique et très cohérent à un certain niveau de conscience, mais il devient complètement absurde à un autre, ce qui explique que certaines personnes le croient et d’autres non.
Le même genre de narratif avait été diffusé à l’époque des attentats terroristes (9/11, attentats français et autres), avec un autre ennemi public no 1 : le terroriste. Mais, de même qu’il semble qu’on n’ait jamais prouvé l’existence de ce virus, on n’a jamais prouvé l’existence de ces terroristes. Aucun terroriste vivant n’a jamais été arrêté et jugé, car les soi-disant terroristes auraient tous été tués.
Bien sûr, tout ce que je dis là n’est ni une vérité absolue ni la description d’une réalité objective, mais un simple babillage subjectif, rien de plus, qui satisfait peut-être mon besoin de contribution, si l’acte d’écrire est une manière de contribuer.
* Samsara (pali) : littér. transmigration perpétuelle. Désigne le cycle des renaissances – le monde conditionné dans lequel nous vivons – qui, tant que nous n’en avons pas perçu la nature illusoire et le considérons comme la seule réalité, est comparé par le Bouddha à un océan de souffrance.
11 juin 2021, Khanom