Trois voies : mental - cœur - corps
Quand on se situe au niveau du mental, on parle de non-dualité, de pure conscience, de perception… et on essaie de trouver des explications logiques à ces concepts abstraits ; on lit des livres, on assiste à des enseignements ou des satsangs*, et on médite sur la sagesse (vipassana*).
Quand on se situe dans le cœur, on parle de Dieu, de Shiva et Shakti, du Divin, qu’on vénère par l’amour et la dévotion. On accomplit des pujas et autres cérémonies, on récite des mantras et on médite sur la bienveillance ou le calme (samatha).
Quand on se situe dans le corps, on parle de Grande Activité (dans le zen), des œuvres divines ou de l’action sans désir ni attachement à ses fruits (dans la Bhagavad Gita), et on essaie d’appliquer ces principes dans sa vie quotidienne, par le service bénévole, l’aide sociale, la création artistique, ou toute autre activité, en se percevant comme un ouvrier du Divin.
En Occident, et surtout en France, on essaie de rejeter ou d’aseptiser la religion, on défend la laïcité, et on supprime ainsi la voie du cœur ; pourtant, il semble que ce soit la voie la plus directe et la plus sûre pour atteindre l’éveil.
* Satsang (sanscrit) : littér. être en compagnie de la vérité. Désigne les assemblées qui se constituent autour d’un guru qui enseigne la non-dualité.
* Vipassana (pali) : exploration, investigation, inspection de la réalité, en particulier des trois caractéristiques des phénomènes, l’impermanence (anicca), l’insatisfaction (dukkha) et l’impersonnalité (anatta). Méditation analytique, méditation de la sagesse, par opposition à la méditation du calme (samatha).
17 août 2016, Cabrières d’Aigues